Plus de 3000 tunisiens ont rejoint l’ISIS, ce qui met les tunisiens à la
tête du classement des pays sources des Jihadistes de DAECH. Plus de 12000
tunisiens ont été interdit de quitter le pays de peur qu’ils partent rejoindre
les jihadistes (en Libye, en Syrie ou encore en Iraq). Sans compter le nombre
des jeunes dans les prisons ou sous contrôle de la police. Des nombres qui posent
trop de questions que le gouvernement tunisien ne se pose même pas. Toutes les
mesures prises pour combattre le terrorisme reposent sur le renforcement de la
sécurité, en d’autres termes, la violence et la violation des droits de l’homme.
Une approche typique des régimes des anciens dictateurs Bourguiba et Ben Ali. Alors
qu’on oublie toujours que les terroristes d’aujourd’hui sont les fruits de ces
régimes qui sont revenus avec le parti en pouvoir et la momie qui occupe le
palais de Carthage. Voilà pourquoi je pense que le terrorisme en Tunisie ne va
pas s’arrêter et on assistera à d’autres cauchemars.
En lisant les réactions des jihadistes sur Twiter qui ne cachent pas leurs
joies pour ses attentats, on comprend vite pourquoi ces gens se font exploser
et pourquoi ils ciblent les forces de l’ordre ou bien les militaires. C’est le
résultat naturel de la politique de l’ancien régime qui revient au pouvoir. Après
la révolution, seuls les salafistes subissent encore la répression brutale de
la police qui ne cesse d’augmenter suite à chaque attentat. Cette répression tant
voulue par le régime du Sebsi avant l’acquisition du pouvoir va conduire le
pays dans plus de violence. Car ce régime ne peut pas admettre que les temps
ont changés et que la situation actuelle n’est plus la même : la
répression ne va plus boucler les voix des tunisiens, et que la violence sera
répondue par plus de violence. En rajoutant aussi une guerre sur les mosquées
et les Imams modérés, on doit s’attendre à un sentiment d’indignation et d’exaspération
qui va sans doute se manifester sous forme d’attentats et d’immigration
clandestine entre autre.
Exclure les salafistes de la vie politique ou socio-économique du pays est
une grave erreur, les faire subir la même répression policière qu’avant c’est
les pousser directement vers le terrorisme et l’enfer des attentats. Si on
revient aux nombres donnés au début, on s’aperçoit qu’en Tunisie il y a une
armée de djihadistes désespérés qui cherchent à manifester leur indignation
sous n’importe quelle forme. Spécialement avec les exploits de DAECH face à
plus de 60 pays réunis pour les combattre qui fascinent les jeunes musulmans et
les attirent petit à petit vers eux. La question donc qui se pose serait-il
difficile de s’acquérir des armes et des explosifs ? En Tunisie biensûr
que non, suffit de voir comment le pétrole Libyen est vendu sous les yeux de
police partout dans la Tunisie.
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