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Moncef Barbouch, un réalisateur tunisien forcé à l'exil pendant plus de 20 ans, et qui est revenu en Tunisie comme des milliers d'exilés grâce à la révolution. Je connais pas le réalisateur, comme la plupart des tunisiens, qui expriment peu d'intérêt au cinéma tunisien, et toujours habitué à voir les mêmes noms qui volent nôtre argent pour produire des films érotiques pour ne pas dire pornographiques sous forme de subvention de l'état.

Les films tunisiens ne sont pas des films à voir en famille, ça c'est sûr, des histoires ridicules et ennuyeuses, des scènes porno dégoutantes et des réalisateurs qui ne cachent pas leur haine envers la révolution et Ennahdha en particulier. 

Je reviens au sujet du Mr. Moncef Barbouch, dommage que j'ai pas vu aucun de ces films, dont le nom inspirent traiter des sujets sérieux qui a dérangé le régime de Ben Ali d'où l'exile du réalisateur. Le réalisateur donc revient en Tunisie et tourne de suite son film Conflit (صراع) qui traite la période obscure du régime de Ben Ali (qui est aussi celui du Bourguiba).


Jusque là le cinéma tunisien ne présente aucun intérêt pour moi, et je pense que l'argent dépensé par l'état pour soutenir un cinéma déconnecté de la société et qui défigure les tunisiens en les présentant en tant que des obsédés sexuels qui fait que ces films soient classés (+18). Seulement voilà, et à l'occasion des Journées Ciné. de Carthage JCC, le film fait parler de lui suite à l'interdiction de projection durant le festival, sous prétexte des élections présidentiels, et  encore le report de la projection dans les salles avant le second tour.

Et je m'arrête ici sur cette interdiction du film sous prétexte des élections : il est clair que la projection de ce film va mettre un des candidats dans l'embarras et rappelle au tunisiens le passé proche de la dictature, torture et crimes contre l'humanité. Béji Caid Essebsi, ce vieillard qui fut ministre de l'intérieur et directeur de sécurité nationale sous le régime de Bourguiba, à une époque caractérisée par une violence policière sans précédent, suffit d'imaginer le vieillard dans son bureau au ministère de l'intérieur à quelques mètres de l'ambassade française, en train de boire un café alors que sa police torture les militants de tout les courants dans les fameux caves du ministère.

Interdire un film qui évoque la torture en Tunisie alors que le parti vainqueur aux élections n'a pas encore formé le gouvernement, met en question l'avenir de la Tunisie et des libertés sous le règne de la nouvelle mafia maçonnique qui vient de s'emparer du pouvoir en Tunisie.












 


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