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Le vieux concours du la sixième année primaire (ou enseignement de base) revient cette année scolaire 2014-2015 après ce qu'il est devenu, sous Ben Ali, un concours facultatif réservé aux élèves désirant l'accès au lycées pilotes.Une décision que les instituteurs protestent et menace encore les élèves et leurs parents de grèves sans fin.

Ce vieux concours abandonné il y a des années avait une place importante chez les familles tunisiennes tout comme le bac. Je me rappelle avoir passé la dernière édition de ce concours avant d'être supprimé et l'immigration de l'enseignement primaire vers l'enseignement de base. Un changement dans la pédagogie et les programmes d'enseignement qui a rendu l'élève tunisien parmi les plus cancre au monde selon le classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

L'enseignement en Tunisie avec les réformes de Ben Ali a beaucoup reculé, détruisant ainsi des générations d'élèves avec tout l'impact sur leurs futures et le future du développement du  pays. On est déjà un pays sous développé avec un enseignement dépassé de Bourguiba, et qui a reculé encore et encore sous Ben Ali. Normalement si on parle de réformes, c'est lorsqu'il y a un changement et une amélioration, mais ce qui s'est passé avec l'introduction de l'enseignement de base de Ben Ali c'est tout à fait le contraire, la qualité de l'enseignement avant ces réformes était bien meilleure il faut le dire.

C'est pour dire que je suis pour le retour de ce vieux concours, et pour l'introduction des langues étrangères, notamment l'anglais, dès les premières années, c'est à dire dès l'âge de 7 et 8 ans car on reconnaît bien en Tunisie que l'élève il y a 20 ans était mieux formé que l'élève d'aujourd'hui, mais comme à la dictature on peut pas reconnaître ses erreurs, on continue dans l'erreur. 

Le vrai problème de l'enseignement en Tunisie c'est que pendant la dictature, on ne peut pas négocier les décisions du ministère qui se limite à copier les modèles d'enseignement et les expériences des pays étrangers sans discuter avec le corps d'enseignement et étudier si ces modèles sont adéquats avec l'élève tunisien ou non puisque ce qui marche pour la France par exemple, n'est pas forcément convenable en Tunisie.

Cependant je vois aussi qu'une telle décision ne peut pas être prise par le gouvernement sortant de Mehdi Jomaa, car ce gouvernement est provisoire pour une seule année, alors comment peut on introduire des réformes importantes dans un secteur très sensible comme l'enseignement dans une courte période de temps?. De plus, on commet la même erreur d'exclure le corps d'enseignement de l'étude de réformes qui doit faire l'objet d'une consultation à large échelle pour ne pas se limiter à quelques personnes au ministère.

Je suis pour le vieux concours mais contre cette précipitation d'un gouvernement provisoire sans consulter les parties concernées avec ces réformes. 

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